Chez Éloge du Monde, les voyages que nous vous proposons sont éco-responsables sur un ou plusieurs plans. Mais qu’est-ce que c’est un voyage éco-responsable ?
Pour nous, c’est avant tout une façon de voyager, dans le respect des populations locales et de l’environnement, en faisant au mieux avec les ressources et les moyens dont on dispose et en prenant le temps de vivre une vraie expérience qui peut nous ouvrir les yeux sur une autre réalité, nous faire évoluer.
Le voyage éco-responsable « idéal » est un voyage qui utilise des moyens de transport plus écologiques que l’avion (vélo, train, bateau, nos pieds même pourquoi pas), avec un hébergement chez l’habitant ou dans un établissement avec un impact très faible sur l’environnement. C’est un voyage qui permet de partager le quotidien et la vie des habitants locaux et qui limite les effets négatifs du tourisme sur place.
Comme nous l’avons dit, c’est l’idéal… qu’il est nécessaire d’adapter selon les possibilités de chacun.
Que pouvons-nous faire à chaque niveau du voyage pour se rapprocher de cet idéal, pour continuer à voyager en limitant les impacts négatifs engendrés par notre démarche ?
Un mot-clé : prendre le temps… Ce temps qui nous fait défaut…
Découvrez la 1ère partie de cet article axée sur les thèmes suivants : « Avant de partir / le transport / l’hébergement » :
Prendre le temps de préparer en avance un voyage a de nombreux avantages : cela permet de maîtriser son budget, les prestations utilisées, d’avoir de meilleurs tarifs et de s’immerger dans l’ambiance de la destination, pour un avant-goût des vacances !
C’est le meilleur moment pour chercher des projets/activités intéressants ou les meilleures possibilités sur place.
C’est aussi le bon moment pour impliquer les enfants, en leur faisant découvrir le pays sur une carte, des images ou des photos, en leur demandant ce qu’ils aimeraient voir et faire sur place, en cherchant des activités qui plairont à leurs passions respectives.
Attention néanmoins aux activités avec des animaux : se rendre dans un sanctuaire d’éléphants protégeant et soignant des animaux orphelins n’est pas la même chose que de faire une balade sur son dos (cette « activité » est d’ailleurs interdite dans de plus en plus de pays pour éviter la maltraitance animale).
C’est également l’occasion de leur expliquer votre démarche et comment vous envisagez les vacances, voire de leur préparer leur petit sac à dos d’explorateur avec une gourde, un chapeau, un cahier et des crayons et, pourquoi pas, un petit appareil photo.
Si c’est la première fois que vos enfants prendront un type de transport particulier (avion, ferry, vélo…), cela vous permet de leur expliquer le fonctionnement, la marche à suivre et éventuellement les consignes de sécurité du mode de transport emprunté.
Souvent quand on voyage, on boucle sa semaine de travail sous pression, on essaie de ne rien oublier dans la valise, on dépose les clés chez notre adorable voisine pour qu’elle arrose les plantes et on file à toute vitesse prendre son avion. En général, on arrive en salle d’embarquement à bout de nerfs, exténué et sans aucune souplesse pour les petits désagréments inhérents au voyage qui pourraient arriver.
Si en plus, les derniers congés remontent à plus de 6 mois et que c’était 2 jours à Noël pour recevoir 24 personnes chez soi, la tension et l’attente sont d’autant plus fortes.
L’avion nous a permis d’aller plus loin, plus rapidement, mais cela a effectivement un coût, qu’il soit financier ou écologique.
Aucun voyageur ne peut aujourd’hui ignorer l’impact de ses trajets en avion sur l’environnement.
Figure de proue du mouvement Flight Shaming et invitée à s’exprimer à la conférence des Nations Unies de New York à la fin de ce mois de septembre, la jeune suédoise Greta Thunberg a refusé de s’y rendre en avion et a préféré faire la traversée à bord d’un voilier (15 jours de voyage aller) pour passer un mois sur place.
Lorsque cela est possible, envisager un autre moyen de transport que l’avion peut être doublement bénéfique et permettre de combiner respect de l’environnement et sas de décompression, entre l’agitation et le rythme des vies quotidienne et professionnelle et le temps de vacances.
Prendre le train ou le bateau (sur l’un des trajets au moins) permet de se laisser le temps « d’entrer » dans ses vacances, en plus d’être moins polluant (ce qui est gratifiant !).
Cependant, peu d’entre nous ont la liberté de ne prendre ne serait-ce que 15 jours pour faire la traversée vers New York (encore moins 43 jours pour se rendre du Havre à Sydney), ou encore la possibilité de trouver les trains adéquats pour rallier Stockholm. On peut alors atténuer les émissions carbone liées au voyage en avion de différentes manières :
C’est un équilibre délicat à trouver. De notre côté, nous sommes en cours de réflexion pour compenser les émissions carbone des voyages en avion de tous nos clients en 2020.
Un voyage éco-responsable essaie de ne pas impacter négativement la destination où l’on est en faisant attention au choix des hébergements sur place.
La meilleure façon à notre sens est de partager le quotidien d’une famille. Les chambres d’hôtes qu’elles soient en Irlande ou en Indonésie profitent directement à la population locale et permettent d’appréhender la vie, la cuisine parfois, les fêtes, les rituels d’une famille du pays visité. C’est un formidable moyen d’en apprendre plus, de créer des liens, de partager deux cultures différentes.
Si on préfère les infrastructures d’un hôtel, les éco-lodges (dont nous sommes friands !) sont une belle alternative. Souvent construits en respectant l’architecture traditionnelle locale, dans des matières écologiques, ils sont destinés à préserver leur environnement. Avec un petit plus : un hamac sous les palmiers n’attend souvent plus que vous !
Certaines chaînes se sont également développées en axant leurs structures sur l’écologie. CGH Earth, par exemple, est une chaîne d’hôtels hauts de gamme du Sud de l’Inde centrée sur le respect de la nature et le lien avec les habitants. Chaque hôtel CGH est souvent l’opportunité de créer un projet avec le village où il est implanté (scolarisation ou formation, aide aux infrastructures…). Le restaurant est approvisionné avec les légumes du potager de l’hôtel. L’eau utilisée dans les chambres est récoltée et recyclée. Tout est pensé dans le moindre détail : les échantillons de gel douche, shampoings etc. jetables, et souvent à usage unique, ont été changés pour des poteries locales remplies tous les jours.
Retrouvez la seconde partie de cet article pour approfondir d’autres actions à faire sur place !